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ZAGREB LES FINALES

Mai 01, 2021 0 Commentaires Actualité par Administrator
SEPT MÉDAILLES DONT TROIS EN OR POUR L'ÉQUIPE DE FRANCE LORS DE LA COUPE DU MONDE I
 
 

Huit finales se sont enchaînées pour le clan français cet après-midi sur le lac Jarun. De quoi remplir l'escarcelle française avec pas moins de sept médailles, dont trois du plus beau métal.

C'était jour de finales à Zagreb… avec un jour d'avance, mais pourquoi attendre plus longtemps quand le bilan chiffré est aussi galvanisant, portant la France au premier rang du tableau des médailles. Les Bleus n'ont pas retenu leurs efforts ni leurs coups de pelles dans ces courses en ligne. Malgré l’absence remarquée de certaines nations, cette Coupe du Monde a permis à l’équipe de France de faire le plein de confiance.

Trois médailles d'or indiscutables

Pas de Marseillaise en coupe du monde, mais une nouvelle joie affichée par Hugo Boucheron et Matthieu Androdias de conserver le même métal qu'à Varèse. Victorieux en demi-finale ce matin, le duo le fut également l'après-midi en grande finale. "Il y a eu une sorte d'entente cordiale le matin, note Matthieu Androdias, ça nous a permis de mieux nous remobiliser". Mais l'après-midi, personne ne s'est fait de cadeau, et les Français n'en avaient pas besoin. Ils ont une nouvelle fois tenu la dragée haute à leurs concurrents, menant la course de bout en bout et s'offrant une nouvelle fois l'or au bout des 2000 mètres. "La course a été plus agressive, note Hugo Boucheron, cela nous a demandé plus d'énergie qu'à Varèse. Mais on a réussi à trouver plus de rythme au niveau des jambes. Et faire deux courses en 3 heures 30, c'est plus stressant". Un stress qui aura été prolifique !

L'or est aussi venu de la pointe homme, avec Benoît Demey, Benoît Brunet, Thibaut Verhoeven et Dorian Mortelette. Ils ne sont pas partis dans le peloton, ils l'ont devancé ! Les Bleus ont pris les commandes de cette finale du quatre sans barreur et ne les ont plus lâchées, mettant tout le monde d'accord et envoyant un signal fort à deux semaines de la qualification en Suisse. "On en avait clairement besoin, lance Dorian Mortelette, il fallait qu'on gagne, en plus face aux Polonais champions du monde. Comme il faut qu'on gagne la qualif' à Lucerne … Et on a vu qu'une fois qu'on est devant, on reste devant. C'est plus facile de contrer les attaques que d'attaquer". Prochain rendez-vous pour les quatre coéquipiers sur le Rotsee.

Elles n'allaient pas s'en priver pour fêter leur retour ensemble, dans le même bateau. Laura Tarantola et Claire Bové ont dominé leur finale du deux de couple poids léger, infligeant plus de 15 secondes d'avance à leurs poursuivantes Biélorusses, remportant l'or pour cette première manche de coupe du monde. "On a fait une super course, commente Laura Tarantola, c'est bien de pouvoir revenir, de voir où on en est, et ça fait plaisir de le faire comme ça". Le duo a exécuté ce qu'il sait faire. "On était concentrées, ajoute Claire Bové, on a réussi à garder un rythme soutenu et on a couru sans pression, à l'envie. On a hâte de la suite".

Trois bateaux argentés

Thibaud et Guillaume Turlan ont tiré les enseignements de Varèse, et les ont mis en application. Sur leurs eaux, les frères Sinkovic ont survolé cette finale du deux sans barreur sous les encouragements du public massé en dehors de la zone des championnats et des autres athlètes croates. Mais les frères Turlan ont réussi à tenir les Espagnols à l'écart, et ont terminé avec l'argent autour du cou. "On sent qu'on a pris un cran par rapport aux Europe, expliquent-ils, on va plus vite dans le premier 1000, c'est agréable et frustrant à la fois, car il nous reste des choses à gommer. Mais le contrat est rempli".

Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino renouaient ensemble avec le deux de couple. "L'objectif était d'accrocher les Lituaniennes, commente Elodie Ravera-Scaramozzino, on a fait notre course à balle". Mais cela n'a pas suffi aujourd'hui, leurs adversaires ont pris le leadership et creusé l'écart, laissant la deuxième place et l'argent aux tricolores. "On est contentes, ajoute Hélène Lefebvre, on a retrouvé des sensations, mais qu'on n'arrive pas encore à retranscrire en course. On manque de bornes, de physique, on le paie cash. Mais si on veut être plus fortes, on sait que ce ne sera pas dans la facilité".

Argent également pour le quatre de couple féminin. Un résultat qui a fait la joie de la cheffe de secteur Christine Gossé, de la coach Camille Ribes, et des rameuses bien sûr. Le bateau qui prenait part à sa première compétition dans cette composition a réussi à s'accrocher à l'Allemagne, mais aussi de tenir la Suisse à distance. Pari gagné pour Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul, Marie Jacquet et Emma Lunatti qui ont franchi la ligne d'arrivée à la deuxième place, avec une avance notable sur les Helvètes. "Notre course s'est bien passée, explique Emma Lunatti, mais il nous reste encore du travail pour être meilleures. On est galvanisées, il nous reste des réglages à faire, mais l'objectif c'est Lucerne".

Le bronze pour la jeunesse

Maya Cornut et Emma Cornelis découvraient ce niveau international en deux sans barreur. Elles savaient qu'elles pouvaient jouer avec la paire tchèque, et c'est ce qu'elles ont fait en début de parcours, avant de céder peu à peu leur avance et de passer la ligne d'arrivée en troisième position et ainsi décrocher le bronze. "On savait qu'il fallait s'accrocher aux Croates, explique Emma Cornélis, on est bien parties, mais on a senti qu'on manquait de jus. On a tenté, on a tout donné". La paire tricolore, encore jeune, vivait là sa première étape de coupe du monde.

Les deux bateaux français étaient alignés l'un à côté de l'autre en finale A du deux de couple poids léger. Les Allemands, les Suisses et les Autrichiens se sont partagé le podium. Hugo Beurey et Victor Marcelot ont achevé la course à la cinquième place, tandis que Pierre Houin et Ferdinand Ludwig ont terminé sixièmes.

Prochaine étape de la saison internationale : Lucerne et son Rotsee. Pour certains, il s'agira de décrocher un ticket pour Tokyo lors de la régate de qualification. Pour d'autres, de continuer à peaufiner la préparation pour les Jeux lors de la deuxième étape de Coupe du Monde.