LES TROIS JOURS LES PLUS LONGS
Régates de qualification olympique du 20 au 22 mai à Lucerne (Suisse)
A moins de 70 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres, la dernière semaine du mois de mai 2012 s’annonce comme la plus longue de la saison internationale, et l’une des plus décisives, pour l’équipe de France d’aviron. Deux évènements majeurs vont se succéder sur le plan d’eau du Rotsee, à Lucerne, en Suisse. A partir du dimanche 20 mai (jusqu’au mercredi 23), une flotte impressionnante de 377 rameurs, représentant 50 nations, va batailler pour l’obtention des 28 derniers billets pour les régates olympiques. Une ultime séance de « repêchage » où la France a engagé 9 bateaux (4 chez les femmes, 5 chez les hommes), pour un total de 29 athlètes.
Un chiffre suffit à comprendre l’importance des régates de qualification olympique de Lucerne : environ 70% des bateaux
qui prendront part aux Jeux de Londres ont déjà leur billet en poche. En Suisse, les quatre jours de compétition (séries dimanche et lundi, finales mardi et mercredi) distribueront donc près du tiers des quotas pour les prochains JO, dans les 14 épreuves du programme. Les opportunités sont donc réelles, mais les places très chères : il faudra en effet souvent l’emporter, voire terminer à la deuxième place, pour gagner son ticket.
Parmi les neuf bateaux français engagés, trois se dégagent du lot, porteurs des espoirs les plus solides d’une qualification olympique : le deux de pointe Chardin-Mortelette, le quatre de pointe Moinaux-Brunet-Rondeau-Despres, le quatre de couple Chabanet-Androdias-Peltier-Hardy. Trois équipages masculins formés cette saison, mais au potentiel olympique indéniable.
Doublement vainqueurs pour leur première sortie internationale, le mois dernier à Piediluco (Italie), Germain Chardin et Dorian Mortelette faisaient équipe dans le quatre de pointe champion du monde en 2011. La légère blessure du premier des deux (déchirure aux abdominaux) les a écartés de la première étape de la Coupe du Monde, début mai à Belgrade. Ils sont en pleine forme. Les deux premiers bateaux en finale verront les Jeux de Londres.
Le quatre de pointe, champion du monde en 2011, présentera un nouveau visage à Lucerne. Benoît Brunet a intégré le bateau, à la place de Jean-Baptiste Macquet, recruté dans le huit. Un renfort intéressant pour un quatre qui devra, lui aussi, prendre l’une des deux premières places pour décrocher un quota olympique.
Le quatre de couple a déjà deux sorties internationales à son actif cette saison : Piediluco (deux victoires) et Belgrade (4ème en finale A). L’expérience de Pierre-Jean Peltier et d’Adrien Hardy, associée à la puissance de Benjamin Chabanet et Matthieu Androdias, peut réussir des miracles. Deux billets olympiques sont en jeu à Lucerne. A Belgrade, les Français avait été devancés de 4 secondes par l’Estonie, un bateau lui aussi en course pour un quota.
Une ou plusieurs bonnes surprises pourraient venir des cinq autres bateaux français engagés à Lucerne. On pense bien sûr au huit masculin, renforcé pour l’occasion par l’expérimenté Jean-Baptiste Macquet, champion du monde en 2011 avec le quatre de pointe. Dans cette dernière catégorie, seulement trois bateaux sont inscrits, pour un unique quota en jeu. Mais les deux rivaux des Français, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande, donnent froid dans le dos.
Nos deux bayonnais Julien DESPRES dans le quatre sans barreur et Julien MONTET, remplaçant, représenteront les couleurs chères à nos coeurs.