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PERLE BOUGE PORTE DRAPEAU AUX JEUX PARALYMPIQUES ,

Juin 25, 2021 0 Commentaires Actualité par Administrator

 

Elle est double médaillée paralympique en aviron et rêve désormais de décrocher l’or aux Jeux de Tokyo. Rencontre avec la championne de haut niveau Perle Bouge, dont le parcours et l’engagement ne cessent d’impressionner. 

par 

Marie Testa

Le compte à rebours est lancé. Attendus puis repoussés d’une année face à une crise sanitaire persistante, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo se profilent enfin. Une nouvelle réjouissante pour l’équipe de France qui, pour la première fois de son histoire, regroupera les athlètes olympiques et paralympiques pour ne former qu’une seule et même équipe, déterminée à défendre les couleurs de son pays dans un contexte inédit. Pour ce faire, les délégations françaises olympique et paralympique seront conduites par un binôme mixe olympique mais aussi un binôme mixe paralympique, qui succèderont ainsi à Teddy Riner et Michaël Jérémiasz, porte-drapeaux aux Jeux de Rio, en 2016. Une grande première qui fait la fierté des athlètes français et notamment de Perle Bouge, une championne à la carrière hors normes. Ancienne joueuse de basket fauteuil, la sportive s’est lancée dans l’aviron en 2009 et s’offre désormais les plus belles récompenses. Médaillée d’argent aux Jeux Paralympiques de Londres, médaillée de bronze à Rio, la candidate au porte-drapeau impressionne. Par son parcours, sa détermination et son engagement indéfectible. Nous l’avons rencontrée à quelques semaines de l’ouverture des Jeux de Tokyo.  

ELLE. Comment vous sentez-vous à l’approche des Jeux de Tokyo ?

Perle Bouge. Plutôt bien. L’échéance approche et nous attendons plus que cela maintenant. On n’a pas eu beaucoup de rencontres internationales donc c’est difficile de jauger mais on se dit que c’est le cas pour toutes les nations. Maintenant on a hâte d’en découdre. Les Jeux Olympiques ou Paralympiques c’est le graal pour tout sportif. On s’entraîne tous les jours pour ça. Ça n’a lieu que tous les quatre ans, c’est la grande fête du sport. On sait que cette année sera un petit peu particulière mais on ira quand même défendre les couleurs de la France fièrement. J’espère qu’on entendra beaucoup la Marseillaise et qu’on ramènera le maximum de médailles sur le territoire. Qu’elles soient olympiques ou paralympiques. 

ELLE. Vous avez participé aux Jeux de Londres en 2012, puis à ceux de Rio en 2016. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Perle Bouge. Il y a bien sûr les médailles car avoir une médaille aux Jeux c’est tout simplement génial. Mais c’est aussi une aventure humaine et sportive. C’est rencontrer différentes nations, différentes disciplines, pouvoir aller encourager les collègues d’une même équipe de France mais dans des sports différents. Ce que j’ai particulièrement aimé à Rio, c’est d’aller à la rencontre des gens dans le stade Maracanã, aller partager cette médaille, faire le tour du stade et voir des enfants avec le sourire. Pour moi, c’est la fête du sport mais c’est aussi un moyen de parler de disciplines dont on n’a pas l’habitude d’entendre parler à la télévision ou dans la presse. On médiatise un peu plus certaines disciplines et je trouve ça chouette. C’est un partage, un échange, on transmet des choses aux nouveaux. C’est tout ça de vivre les Jeux. 

ELLE. Généralement, ce sont des mois voire des années de préparation. Après le report des Jeux l’été dernier et une année supplémentaire d’entraînement, la détermination reste-t-elle la même ?

Perle Bouge. La détermination reste la même, après on sait que dans trois ans il y a les prochains Jeux donc c’est assez bizarre. La majorité des sportifs de haut niveau c’est aussi ça, savoir rebondir et savoir gérer les imprévus. On essaye de s’adapter et c’est aussi ce qui fait la force d’un athlète. Peut-être que d’autres l’ont moins bien vécu mais moi, j’ai essayé de voir le positif en me disant que j’avais une année de plus pour me préparer physiquement, techniquement et psychologiquement. J’ai continué à m’entraîner et je me suis surtout dit que pour tous les athlètes c’était la même chose. C’est une crise mondiale. On a quand même eu la chance en France, au moins pour les sportifs de haut niveau, de pouvoir continuer à s’entraîner et je trouve que c’est vraiment une belle chose. Pour certains pays ou certains athlètes cela n’a pas été le cas. 

ELLE. Avant de vous lancer dans l’aviron en 2009, vous avez été joueuse de basket fauteuil durant près de dix ans. Comment l’aventure a-t-elle démarré ?

Perle Bouge. J’ai découvert le basket en centre de rééducation. Je faisais déjà du sport avant mon accident et c’était une manière d’aller taper la balle, de rencontrer du monde et de sortir un petit peu des blouses blanches comme on dit. C’était un moment ludique, on ne jouait pas réellement au basket, on jouait plutôt au ballon, chacun avec des handicaps différents. Et puis il y a une rééducatrice de l’établissement qui m’a orientée vers un club de basket. Cela m’a plu et comme j’étais déjà très sportive, c’était un moyen de pouvoir rebondir. J’avais besoin de continuer à pratiquer même si c’était une activité adaptée et c’est comme ça que j’ai découvert le handisport. J’ai d’abord pratiqué dans un club où il n’y avait que des personnes en situation de handicap et il y a aussi ce côté rassurant. Quand on sort de rééducation, la vie a basculé. On passe de valide à handicapé donc ça m’a fait du bien de me retrouver avec des personnes en situation de handicap. Mon frère avait un copain qui était en fauteuil en Bretagne et pour moi, cela me passait au-dessus. Je pensais que ça n’existait pas et finalement on se rend compte, quand on passe dans un centre de rééducation, qu’il y a beaucoup de personnes en situation de handicap. Je ne le voyais pas avant. Le basket m’a permis de me reconstruire parce qu’on a la rééducation avec les kinés, avec les médecins mais il a aussi la rééducation par le sport de manière ludique. On se rééduque aussi en faisant une activité physique et psychologiquement c’est important. On se réintègre dans une société après avoir été cocooné dans un centre de rééducation ou un l’hôpital. C’est un tremplin qui était nécessaire et pour moi c’était aussi un équilibre de vie puisque je voulais en faire mon métier. C’est une passion et je me suis rendue compte que cela pouvait aussi être possible en situation de handicap. Ce que je n’aurais jamais imaginé avant. Ça m’a permis de me reconstruire, de me fixer des objectifs et c’est comme ça que j’ai commencé le basket. 

L’aviron est arrivé tout à fait par hasard. C’est le club de l’aviron bayonnais qui est venu me chercher puisque je travaillais au comité handisport. C’est un club valide qui souhaitait développer la pratique pour tous et je trouvais que la philosophie était chouette. Ne pas se cantonner à la pratique pour les valides et avoir une ouverture d’esprit. Ils sont venus me chercher pour savoir si les pontons, les vestiaires et les bateaux étaient accessibles et si on pouvait pratiquer alors j’ai joué les cobayes [rires]. J’ai trouvé cela sympa. On laisse le fauteuil au bord de l’eau, on navigue et on se dit : « Chouette, je fais un peu comme tout le monde. » Et voilà comment ça a commencé. Ensuite, j’ai eu la possibilité d’effectuer un stage en collectif France, de venir découvrir ce qu’était le haut niveau mais je n’avais pas envie d’y aller comme ça. Je considère que lorsqu’on porte un maillot de la France ou que l’on va dans un collectif France, il faut maîtriser un minimum la discipline alors j’ai recontacté le club de l’aviron bayonnais pour voir si je pouvais faire des tests, m’entraîner et je trouvais que c’était un bon complément au basket fauteuil. Cela a duré une année et je me suis prise au jeu. Je me suis dit que c’était physique, technique et aussi en mixité. Des sports en mixité il n’y en a pas beaucoup. Avec en plus, l’opportunité de vivre des championnats du monde et surtout, de préparer des Jeux assez rapidement. On m’a dit que j’avais du potentiel et que si j’accrochais, il y avait peut-être espoir d’aller participer aux Jeux. J’avais raté les qualifications en basket pour Pékin et j’ai eu la chance de pouvoir qualifier le bateau pour Londres. 

ELLE. Contrairement au basket, lorsque vous faites de l’aviron votre handicap devient presque invisible pour une personne non experte dans la discipline. Est-ce que c’est quelque chose auquel vous avez pensé ?

Perle Bouge. Oui j’y ai pensé puisque déjà, c’est bien de pouvoir lâcher le fauteuil lorsqu’on y est toute la journée. C’est bien d’être sur l’eau, de faire une activité et je me dis souvent que les novices ne voient pas forcément qu’on n’utilise pas les jambes lorsqu’on rame donc c’est chouette. Oui, le bateau va moins vite que du haut niveau valide, mais les gens ne le remarquent pas forcément. Ils ne voient pas le handicap et me voient simplement pratiquer. D’ailleurs à Bayonne, souvent les gens viennent me voir et me disent : « C’est vous la championne ? Félicitations. » Ils ne voient pas le fauteuil ou le handicap, ils voient l’athlète et c’est génial lorsqu’on arrive à faire passer ce message. De voir l’athlète avant de voir le handicap.  

ELLE. Lorsque vous avez eu votre accident, vous étiez déjà très sportive. Par quelles d’émotions êtes-vous passées ? 

Perle Bouge. Quand on a l’accident au départ, on essaye de se dire que c’est déjà chouette d’être en vie. On pense d’abord à se reconstruire, à récupérer au maximum. Moi j’avais la chance d’avoir ma famille et mes amis. J’ai été très entourée et c’est une force aussi pour aider à se reconstruire. On n’est pas tout seul et psychologiquement, c’est important. J’ai aussi vu des jeunes de mon âge beaucoup plus handicapés que moi donc ça fait relativiser aussi sur son état. On se dit qu’on n’a pas le droit de se plaindre, que la vie est belle. On a la chance d’être là, maintenant il va falloir en profiter, récupérer au maximum et je me suis reconstruite comme ça petit à petit. Je me suis fixée des objectifs. Je me suis aussi dit que ça allait être plus difficile pour moi de trouver du travail donc j’ai poursuivi des études. J’avais besoin de faire du sport parce que c’était un équilibre physique, psychologique et ça faisait partie de ma vie d’avant. Et ça fait toujours partie de ma vie et de mon quotidien. Je me souviens, c’est la question que j’ai posée à mon rééducateur : « Quand est-ce que je vais pouvoir refaire du sport ? » Au départ, ce n’était pas possible car souvent, les médecins sont fébriles vis-à-vis de l’activité sportive. Et puis finalement on se rend compte qu’on peut pratiquer même en situation de handicap.

ELLE. Est-ce aussi une manière de se réapproprier son corps ?

Perle Bouge. Oui c’est une manière de se le réapproprier, de l’accepter un petit peu différemment aussi et puis forcément, lorsqu’on commence à faire du sport et à faire des résultats, c’est aussi une belle revanche sur la vie. Pour la famille également puisqu’ils ont été là dans les moments durs et c’est aussi une récompense pour eux lorsqu’on revient avec des médailles ou avec des résultats. C’est de pouvoir leur dire : « Vous voyez, ce n’est pas si grave que ça. Oui il y a un fauteuil, oui il y a une déficience mais à côté de ça, on est capable de faire de belles choses et c’est aussi grâce à vous. Vous m’avez aidée à me reconstruire. » Aujourd’hui je suis plutôt fière de pouvoir apporter ça à ma famille, aux amis, à tous les supporters qui nous encouragent et aux personnes qui croient en nous. Et puis si je peux donner envie à des gens de pratiquer, c’est aussi cela dont j’ai envie. Transmettre et donner envie à des gens en leur disant que si moi j’ai réussi, peut-être qu’eux aussi. 

ELLE. C’est le message que vous souhaitez véhiculer aux personnes en situation de handicap ?

Perle Bouge. Tout le monde ne peut pas réussir à faire du haut niveau, je relativise quand même parce que c’est beaucoup d’entraînements, mais le message c’est : « Sortez de chez vous, sortez de l’isolement, je sais que ce n’est pas facile. » Chacun accepte différemment son handicap donc je ne peux pas me mettre à la place des gens, chacun le vit différemment. Il y a des handicaps de naissance ou des accidents de la vie par exemple. « Allez dans des centres handisports où vous serez entre pairs si vous avez peur du regard des personnes valides. Ou allez dans des clubs valides – il y en a de plus en plus qui acceptent des personnes en situation de handicap. » Le message, c’est de sortir de l’isolement pour faire du bien à la tête et puis on communique aussi différemment sur le handicap. Depuis que je suis à l’aviron bayonnais dans un club valide, le regard sur le handicap a complètement changé. Et via le sport justement, on peut changer le regard sur le handicap. Je me souviens quand l’entraîneur me disait : « Lorsque tu pars, les jeunes essayent de faire comme toi sans les jambes pour voir s’ils sont capables de le faire. » C’est ce message qu’il faut essayer de faire passer. L’aviron n’est pas forcément adapté à tous les types de handicaps mais il y a au moins un sport adapté à chaque handicap.

ELLE. Vous parlez du regard des autres sur le handicap. Est-ce c’est quelque chose qui vous a affectée ?

Perle Bouge. Le regard des autres ne m’a pas forcément impactée. Plus jeune, je me souviens de ce que les gens disaient à ma mère lorsque nous étions à la plage : « La pauvre. Elle est jeune, elle est jolie et elle a cicatrices. » C’est plutôt ce message-là qui me faisait mal, car je me disais qu’ils étaient en train de dire ça à ma mère qui vivait déjà le handicap à travers moi. C’est plus difficile pour les gens de le vivre à travers quelqu’un que de le vivre soi-même. Il est là, je vis avec et j’essaye de ne voir que le positif en me disant que j’ai pu vivre des Jeux Paralympiques et rencontrer énormément de monde. Le regard des gens, je ne m’en suis jamais trop souciée et finalement, je suis quelqu’un de plutôt dynamique. J’aime communiquer, j’aime échanger, même sur mon handicap. Je dis toujours qu’il n’y a pas de question taboue et c’est comme ça que l’on change le regard des gens. Le regard des gens ne me gêne pas et en même temps, je ne trouve pas que les gens ont un regard malsain ou de pitié. Au contraire, ils voient – de ce que je ressens – quelqu’un de dynamique, qui a envie de faire des choses, qui bouge et qui fait autant de choses que quelqu’un qui est sur ses deux jambes.

ELLE. En tant qu’athlète paralympique, avez-vous entendu des idées reçues que vous souhaitez aujourd’hui faire taire ?

Perle Bouge. Il y a deux choses que j’ai entendues. Quand j’avais 19 ans, on a dit à ma mère : « Il faut qu’elle se réoriente, elle ne travaillera jamais dans le sport. » Aujourd’hui, je travaille dans le milieu du sport. Il faut faire attention à cela justement, parce que si jamais ma mère n’avait pas décidé de me suivre et si je n’avais pas tenu tête en disant que je voulais vraiment faire ça, on peut vite briser des rêves car c’était mon rêve professionnel. C’est comme à l’école quand on dit parfois à quelqu’un qu’il est nul, qu’il ne fera jamais ça et on voit qu’il y a finalement de belles réussites. La deuxième chose que j’ai entendue il y a quelques années, c’était : « C’est plus facile pour vous en paralympique. » Les gens pensent que faire du sport c’est facile, que faire des résultats aussi. J’ai aussi envie de changer cette image parce que je me lève tous les jours pour m’entraîner. Je m’entraîne une ou deux fois par jour. Il m’arrive de me lever à 6 heures pour être au club à 7 heures ou le soir, de travailler à côté. Peut-être que l’accès au niveau est plus facile car il y a moins de monde – on est moins nombreux à faire du handisport et il y a aussi moins de femmes, comme dans le sport valide – mais le handisport se professionnalise, même à l’international, et si on veut être performant, on doit s’entraîner tous les jours. Il y a vingt ans, peut-être que le handisport était facile mais aujourd’hui, il n’y a plus de facilité et c’est devenu très exigeant. J’ai envie de changer ce regard que peuvent avoir certaines personnes sur le paralympisme en disant que pour eux c’est facile. Il n’y a rien de facile. 

ELLE. Cette année, l’Équipe de France se veut unie, regroupant les athlètes olympiques et paralympiques. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? 

Perle Bouge. C’est chouette parce qu’on a la même Marseillaise qu’on soit en paralympique ou en olympique. C’était la volonté pour Paris 2024 donc ça commence dès maintenant pour Tokyo. On a la chance d’avoir Tony Estanguet qui est un vrai porte-parole du paralympisme, qui le défend vraiment beaucoup et qui est grand médaillé en plus. On est tous des athlètes et on va tous chercher de la performance. On va aussi tous apprendre à se connaître et à s’enrichir les uns des autres. Je vois l’exemple du paracyclisme, aujourd’hui, un champion du monde sur piste entraîne une athlète qui prépare les Jeux Paralympiques. On se dit que cet échange, c’est magnifique. On enlève des tabous, on enlève des barrières et je trouve ça génial d’avoir une seule et même équipe. Je suis fière de faire partie de cette génération. 

ELLE. Avez-vous le sentiment qu’on parle suffisamment des disciplines paralympiques aujourd’hui ? 

Perle Bouge. On voit qu’à chaque Jeux, il y a plus d’audience, plus de temps de diffusion, les médias s’y intéressent de plus en plus mais on est encore loin du niveau des valides. Que ce soit la presse, la télévision, les radios – il y a des pays qui sont très en avance sur nous, il faut continuer à travailler sur la médiatisation des Jeux si on veut que le grand public s’y intéresse et si on veut donner envie à des jeunes de venir pratiquer. Il faut aussi que les jeunes en situation de handicap aient des modèles comme on peut avoir un Teddy Riner en modèle ou un Zidane. Je pense que les petits en situation de handicap ont peut-être envie d’avoir une Marie Bochet (para ski alpin) ou une Marie-Amélie Le Fur (para athlétisme) comme modèle. Si on arrive à cela, on aura gagné.

ELLE. Vous êtes candidate au porte-drapeau pour les Jeux de Tokyo. Cette année, il y aura un homme et une femme. Quel serait votre binôme rêvé pour porter les couleurs de la France ? 

Perle Bouge. Si j’avais la chance d’être porte-drapeau, parmi tous les candidats, j’aimerais le partager avec Stéphane Houdet (tennis fauteuil). C’est quelqu’un de très humble, de très discret avec un palmarès hors normes. Souvent, on ne communique pas dessus mais il a l’un des plus grands palmarès au tennis. J’aime aussi David Smétanine (para natation), je respecte aussi Pierre Fairbank (para athlétisme), qui est un athlète handisport incroyable, mais j’ai eu la chance de découvrir Stéphane Houdet aux Jeux de Londres. On ne se connaissait pas forcément puisqu’on ne fait pas le même sport, et j’avais trouvé que c’était une personne très intéressante, réservée et en même temps qui a une certaine prestance. Si j’avais à choisir ce serait lui, même si j’aime tous les autres [rires]. Être candidate au porte-drapeau, c’est déjà une grande fierté. Moi, c’est la fédération qui m’a proposé d’être candidate donc c’est belle une reconnaissance. Cela veut dire qu’elle reconnait mon palmarès. Ensuite, ce que j’aimerais surtout, c’est transmettre et accompagner la nouvelle génération. J’ai eu la chance de vivre des Jeux mais pour certains, il s’agira de leur première fois. L’idée c’est de leur donner confiance, de leur dire qu’ils peuvent y arriver – moi aussi je suis passée par là – et qu’ils peuvent aller à la rencontre des athlètes pour faire en sorte de vivre les Jeux de la plus belle des manières.